Description
Musique Ludwig van Beethoven (6ème symphonie “Pastorale”, Cantate op. 112, extraits des Ruines d’Athènes)
Chorégraphie Thierry Malandain
Décors & costumes Jorge Gallardo
Conception lumières François Menou
Réalisation costumes Véronique Murat, assistée de Charlotte Margnoux
Conception décors Loïc Durand
Réalisation décors & accessoires Frédéric Vadé
musique Réalisation des coiffes Charlotte MargnouxDésignée comme le mauvais génie du royaume et rendue responsable de tous ses malheurs, avant qu’on emporte son corps sur une brouette, la tête entre les jambes… Marie-Antoinette, sans son insouciance, sans ses réticences à sa fonction de Reine, sans Trianon, sans ses favorites, ses coquetteries, ses diamants, sans les décris de la Cour grossis par les pamphlets et les caricatures, sans la Révolution et la croyance que le sang versé concourait au progrès, aurait certainement poursuivi son existence frivole et ne serait pas morte suppliciée. Comment une Reine adorée de tout un peuple, perdit-elle son affection avant de mourir de sa haine ? Comment celle qui incarnait le symbole de la royauté aida-t-elle à en précipiter la chute ? Un ballet ne peut répondre à ces questions complexes, et pour parler en toute franchise, transcrire en mouvements l’histoire de l’infortunée Autrichienne est un exercice périlleux ajouté aux contraintes ordinaires que sont la musique, les décors et costumes, le nombre des danseurs. Mais, depuis André Gide, l’on sait que « l’art naît de contrainte ». Toutefois s’en affranchir oblige parfois à emprunter une voie restrictive. C’est pourquoi dans l’incapacité matérielle de retracer le parcours de Marie-Antoinette du début à la fin, avons-nous choisi de limiter l’action et l’horizon du ballet à Versailles. Autrement dit, d’une soirée à l’autre, de sa première apparition sur la scène de l’Opéra royal jusqu’à son retrait d’une comédie dont elle était devenue « l’étoile du malheur ».